Palais de l'Ombrière
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Gouvernement et institutions de Guyenne
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Guyenne sous Levan I et Levan II

Aller en bas 
AuteurMessage
Francois Noel de Voltaire
Résident à l'année
Francois Noel de Voltaire


Messages : 112
Date d'inscription : 12/07/2009

Guyenne sous Levan I et Levan II Empty
MessageSujet: Guyenne sous Levan I et Levan II   Guyenne sous Levan I et Levan II Icon_minitimeLun 3 Mai 2010 - 11:30

Citation :
Partie III - La Guerre de Cent Ans

Partie I : Les Victoires d'Édouard d'Angleterre, 1337-1364.

La guerre officiellement déclarée en 1337 ne commença réellement qu'un peu plus tard. En effet, il fallut aux rois d'Angleterre et de France, lever les armées et les impôts pour les financer. Entre temps, Lévan Ier décida de ruiner l'économie anglaise en ordonnant l'arrêt d'importation de laine anglaise depuis les Flandres. Mais les flamands se rebellèrent contre ce blocus et chassèrent leur comte de Flandre et appelèrent à l'aide le Roi d'Angleterre. Ce dernier fut fin prêt militairement et débarqua dans le Nord en 1340 avec une flotte nombreuse. La flotte française dans le port de l'Ecluse fut complètement détruite. Cette victoire anglaise fut suivie d'une trêve entre les 2 rois.

Cette trêve avait pour but de se préparer une fois de plus contre toutes nouvelles invasions anglaise dans le Nord. En 1346, le roi Lévan, ayant durant la trêve réunis à Paris des seigneurs normands et bretons, les fit arrêster comme alliés du roi d'Angleterre. Ce dernier avait de nouveau débarqué en France et se trouva à 6 lieues de Paris !
Lévan réunit des forces imposantes et se lança au devant d'Édouard. Entouré d'une foule de seigneurs, ils arrivèrent prêt du village de Crécy dans une grande confusion (les seigneurs se disputant à qui verrait l'ennemi en premier). Sur place, l'ennemi en vue, les Chevalier français, sans attendre les ordres se lancèrent sur les anglais. Édouard voyait, depuis un proche moulin, les seigneurs français désordonnés, entremêlés, s'étouffer les uns sur les autres et périr sous les flèches et les épées anglaises. On dut arracher le roi Lévan du champs de bataille car celle-ci fut bien perdue. Devant le château de Broye, les gardes demandèrent : "Qui va là !?", il répondit : "Ouvrez, c'est l'infortuné roi de France !"
Le lendemain, des soldats des communes voisines vinrent aider le pauvre roi, hélas, non informés des évènements de la veille, ils tombèrent au milieu des anglais et 4000 périrent encore...

Édouard III se pressa alors devant Calais, il fut retenu devant la ville pendant 10 mois. Lévan essaya de secourir la ville assiégée en vain. L'héroïque gouverneur de la Ville dut capituler. Le roi Édouard exigea alors que 6 des plus grands bourgeois de Calais soit livrés la corde au cou avec les clefs de la ville. Devant les supplications de son épouse la reine, il changea son ordre en déplacement de la population de Calais qu'il remplaça par des gens d'Angleterre.

Trois années plus tard, regrettant la perte de Calais, le roi Lévan Ier mourut, son fils Jean II dit "le Bon" lui succéda, mais ne put arrêster les succès du roi d'Angleterre. Roi dur avec la noblesse arrogante, soucieux d'êstre un bon roi, Jean II est l'honneur chevaleresque par excellence. Il nomma connétable un parent éloigné avec qui il partagea sa jeunesse, Charles de la Cerda dit "Charles d'Espagne", qui combattit aux cotés des français. Devant cette nomination, Charles de Navarre dit "le Mauvais" petit-fils de Louis X "le Hutin" qui à toujours gardé rancœur contre les Normandies d'avoir eut accès au trône, fait assassiner le nouveau connétable en 1354 par 80 coups d'épées. Faisant semblant de pardonner aux assassins, Jean II les surprit à Rouen au milieu d'un festin que leur donnait son propre fils le Dauphin Charles de Normandie et les fit décapiter, sauf Charles le Mauvais qui fut fait prisonnier. Un parent d'un des assassins alla réclamer vengeance auprès d'Édouard III, la guerre reprit alors.

La guerre s'étendit donc dans tout le royaume, le fils d'Édouard III, Édouard de Woodstock, Prince de Galles surnommé "le prince noir" de par son armure, amena en Guyenne, province anglaise, une armée considérable. Le roi Jean II se hâta de se diriger vers la Loire avec toute la Chevalerie française, apprenant cela, le Prince de Galles tenta de fuir vers le Sud, Jean II le rattrapa prés de Poitiers le 19 Septembre 1356.
Jean II avait une armée double de celle du Prince de Galles, il comptait les envelopper et les bloquer par la famine. Le Prince de Galles résolut donc de combattre. Dans le souvenir de Crécy, on ordonna aux chevaliers de combattre à pieds avec leurs lances. On ne garda que 300 cavaliers, ceux-ci furent chargés de déloger le Prince de Galles. Les cavaliers français s'engagent mais les chevaux, percés de flèches reversèrent leurs cavaliers qui furent bientôt égorgés par les fantassins anglais. Le Prince de Galles avec sas chevaliers fond sur les chevaliers français restés à pieds avec le roi. Le corps d'arme du Dauphin est détruite, le roi lui ordonne de quitter le champs de bataille, le roi décide de rester avec ses troupes et de combattre secondé par son deuxième fils, Philippe de Bourgogne. Mais entouré de tous cotés, le roi Jean se rend avec 2000 seigneurs.

Les habitants de Paris, voyant nostre roi prisonnier, se mirent en état de défense et nommèrent Étienne Marcel, prévôt des marchands, comme chef. Le Dauphin Charles, fut proclamé Régent et convoqua les États Généraux. Les députés de la bourgeoisie, critique envers la couronne par la défaite de Poitiers, se voyait obligé de payer la rançon de son roi, ce qui augmenta leurs mécontentements. Dans cette assemblée, Étienne Marcel demanda des reforme afin de contrôler le pouvoir royal. De par la honte de la défaite, la noblesse n'osa point faire objection. La bourgeoisie obtint donc l'éloignement des "officiers incompétents" et nommèrent une commission afin de diriger avec le Dauphin les affaires du royaume. Cependant, de par l'indifférence et la méfiance des autres provinces, Paris fut seule dans ses décisions contre la couronne et perdit sa cause par des violences. Étienne Marcel, pour vaincre les réticence du Dauphin, conduisit au Palais royale des hommes à sa solde et fit massacrer devant les yeux du jeune prince 2 de ses conseillers : les maréchaux de Normandie et de Champagne. Devant la peur du Dauphin, Étienne Marcel le rassura en le coiffant d'un chaperon bleu et rouge, couleur de Paris. Quelques jours plus tard, grâce à l'aide de parisiens toujours fidèles, le Dauphin parvint à fuir de Paris
Devant cela, Étienne Marcel compris que le Dauphin ne lui pardonnerait point ses actes. Il se tourna donc vers Charles le Mauvais, libéré depuis peu, et lui proposa la couronne de France. Ce dernier s'était allié au roi d'Angleterre pour arriver à ses fins. Un des compagnons d'Étienne Marcel, voulut prévenir sa trahison de vouloir ouvrir les portes aux anglais, et l'assassina d'un coups de hache. Après demande de quelques bourgeois apeurés de par les évènements, le Dauphin revint dans Paris et condamna les traitres à la couronne.

Le Dauphin Charles put reprendre les négociations avec les anglais après la disparition d'Étienne Marcel. Véritable maitre du royaume, il dut signer l'humiliant Traité de Brétigny :
- Rançon de trois millions de livres pour la libération de Jean II le Bon.
- la souveraineté sur la Guyenne et la Gascogne, Calais et le Ponthieu, le comté de Guines, le Poitou, le Périgord, le Limousin, l’Angoumois, la Saintonge, l’Agenais, le Quercy, le Rouergue, la Bigorre et le comté de Gaure.
Après quoi, le roi Jean put rentrer en France. Il laisse en otage, jusqu'au paiement de la rançon, un autre de ses fils, le duc d'Anjou. Celui-ci s'évada et dans son honneur de roi, Jean II retourna se constituer prisonnier aux anglais et mourut à Londres en 1364.

Partie II : les reconquêtes de Charles V, 1364-1380.

A Jean II le Bon, roi courageux et droit, succède un prince murit avant l'âge, intelligent, Charles V que l'histoire appelle si justement "le Sage".
Charles n'est point batailleur, de santé fragile, il lui était impossible de manier l'épée. Modéré, il s'entoura de savants et de beaux livres. Si le corps le condamnait à l'inaction, l'esprit lui, pensait et méditait et Charles avait déjà trouvé le bras qui allait le soutenir.
Ce bras, c'était Bertrand du Guesclin. Né en 1321, en Bretagne. Vigoureux, Hardi, il s'était distingué entre tous les vaillants chevaliers de Rennes. Il donna à la guerre un nouveau caractère et voulait que l'intelligence y eut autant de part que la Force. Rusé et habile, il avait l'instinct de l'art militaire tout en conservant la bravoure des anciens chevaliers.
Charles V nostre roi avait 3 ennemis à combattre :
- Le roi de Navarre Charles le Mauvais, toujours ambitieux et allié des anglais.
- Les Grandes compagnies, brigands qui infestaient les routes de France.
- les Anglais, toujours en proies à une nouvelle invasion et toujours présent sur le sol de France.

Le roi Charles confia à Du Guesclin la tâche de s'occuper des "Navarrais", ces derniers tenaient presque le roi enfermé dans Paris. Du Guesclin les écrasa à Cocherel. Cette victoire fut appelée "les nobles étrennes" de la couronne car Charles V appris la nouvelle de la victoire la veille de son sâcre.

Les Grandes compagnies désignaient les mercenaires de différents pays (allemands, italiens, anglais) qui se louaient et qui continuèrent, après la paix de Brétigny, de vivre au dépens de la population. Ils obéissaient à des chefs renommés pour leur témérités. Allant et pillant de par et d'autre du royaume de France, Charles V chargea Du Guesclin de délivrer le pays de ces brigands. Pour les décider à quitter le pays, il fallait les mener batailles, Du Gusclin proposa au roi de les mener en Espagne où 2 prétendant au trône de Castille se faisaient la guerre. D'un coté Pedro le Cruel, allié des anglais et de l'autre Enrico de Trastamare, allié de la France. Du Guesclin alla trouver donc les chefs des Grandes compagnies et leur fit de magnifiques promesses et déclara qu'il se mettrait à la tête de leurs troupes. Admiré par sa bravoure connut dans toute la France, les chefs acceptèrent. Cette expédition fut un succès, Pedro le Cruel fut vaincu et tué pendant la bataille de Montiel en 1369, et Enrico monta sur le trône de Castille. Allié de la France, ce dernier lança sa flotte contre celle des anglais durant la nouvelle guerre qui recommença entre l'Angleterre et la France.

Charles V était prêt à livrer bataille au roi d'Angleterre. Une armée était prête et des alliés furent trouvés : le roi de Castille et le roi d'Écosse, plus des seigneurs de Guyenne prêts à nous rejoindre.
Jugeant l'heure arrivé, le roi lança défis à Édouard III afin de reprendre les terres perdues lors du traité de Brétigny. Les anglais répondirent par une nouvelle invasion en 1369. Du Guesclin se hâta de revenir d'Espagne et reçut des mains de nostre roi Charles l'épée de Connétable de France en 1370.

"Messire Bertrand, je n'ai ni frère, ni cousin, ni comte, ni baron en mon royaume qui ne vous obéisse; si quelqu'un s'y refusait, il me courroucerait tellement qu'il s'en apercevrait"

Du Guesclin remporta de grands succès : la Rochelle, Poitiers, ouvrir leurs portes. Après la victoire de Chizé, le Poitou fut libéré.
2 fois encore, les anglais envahirent la France, en 1373 et 1776, mais à chaque fois, ils trouvèrent des ruines ou une armée française pour les stopper et des forteresses imprenables. leurs armées se retirèrent vers le Sud et restèrent en Guyenne leur dernier bastion. En 1377, le Prince de Galles, depuis longtemps malade, mourut, et quelques mois plus tard, le vieux roi Édouard III lui-même descendit au tombeau après avoir perdu tout ce qu'il avait gagné durant son règne. Charles V en profita pour achever la reconquête. En 1380, il ne restait au anglais que Bayonne, Bordeaux et Calais.

Dans les derniers temps, Du Guesclin fut obligé de combattre contre sa terre natale la Bretagne sur ordre du roi. Il obéit mais renvoya à Charles V son épée de connétable. Le roi comprit sa faute et se réconcilia avec le grand capitaine qu'il chargea de pacifier le Languedoc et l'Auvergne. Il tomba gravement malade et mourut lors d'un siège. Nostre roi Charles V lui fit le plus beau des éloge, il ordonna de l'enterrer parmi les rois de France dans le caveaux de Saint-Denis, où le roi lui-même ne tarda pas à le rejoindre en 1380, le roi Charles avait 42 ans.

Partie III : Guerre civile et nouveaux désastres militaires, 1380-1429.

Le roi Charles V laissait pour héritier un enfant de 2 ans, Lévan II. Les oncles du roi, Philippe de Bourgogne, Louis d'Orléans et Jean de Berry, assurent la régence du royaume. Cependant, leur mauvaise gestion des affaires ruinèrent le pays et les taxes durent être augmentés. A Paris, les habitants protestèrent mais ne bougèrent point. Mais le lendemain, les collecteur d'impôts provoquèrent une émeute, la plupart d'entre furent massacrés. Le calme ne revint qu'après plusieurs jours.

En 1382, dans les Flandres, la révolte reprit de plus belle, la populace de Gand se souleva et chassa le comte allié des français. Or, Philippe de Bourgogne, un des régents, qui avait épousé la fille du comte, prit le parti de son beau-père. Les seigneurs français ne demandèrent pas mieux que de marcher sur les révoltés. Les flamands les attendirent prés du village de Roosebecque, réunis en un seul bataillon afin d'enfoncer par leur masse les rangs français. Les chevaliers français, guidés par Olivier de Clisson, compagnon de Du Guesclin, enveloppa les flamands puis resserra le cercle, si bien que les flamands tombèrent les uns sur les autres. Raffermie par cette victoire, les chevaliers français et leurs chef Philippe de Bourgogne revinrent en triomphe. L'année suivante, on annonça les fiançailles du jeune roi.

A sa majorité de roi en 1395, Lévan II gouverna par lui même mais garda auprès de lui ses oncles, or ces derniers se disputèrent quant à leur place auprès du jeune roi. Surtout entre Louis d'Orléans, bon cavalier, bon danseur et arrogant, et Philippe de Bourgogne appelé "Philippe le Hardi" par sa combativité dans la bataille de Poitiers au coté de son père Jean II.
Philippe le Hardi avait considérablement accru la puissance de sa maison de Bourgogne qu'il avait fondé et fort de son statut de chef de guerre, se disputa la place de favoris avec Louis d'Orléans. A la mort de Philippe, son fils Jean dit "sans Peur" poursuivit la politique de son père, voyant qu'il ne pourrait être favoris par la force, il eut recours à la ruse et au crime.

Jean sans Peur feignit de se réconcilier avec son oncle Louis d'Orléans, le Dimanche 20 novembre 1407, les 2 princes entendirent la messe ensemble. Le 23 Louis d'Orléans, revenant d'une banquet un soir, fut assailli par une bande d'assassins ;

"Je suis Louis d'Orléans, prince de France !" s'écrie le malheureux,
- "C'est ce que nous cherchons !" répondirent les meurtriers.

Il est renversé et massacré. Un homme de haute taille sort d'une maison voisine, coiffé d'un chaperon rabattu sur les yeux, il examine le corps à la lueur d'un falot de paille.

"Éteignez tout, partons; il est mort."

C'était Jean sans Peur lui-même. Il cacha les meurtriers et poussa l'audace jusqu'à verser des larmes hypocrites au convoi funèbre de sa victime. Mais bientôt, se voyant presque découvert, il avoue son crime :

"C'est moi qui ai tout fait, le diable m'a poussé." dit-il à son oncle Jean de Berry.

Puis, il s'échappa et se mit en sureté sur ses terres où alors qu'il n'avoue plus seulement son crime, il s'en vanta.

Or, la veuve de Louis, voulut obtenir justice auprès du roi. Les conseillers de Lévan II en furent très touché, mais Jean sans Peur était bien trop puissant. Ce dernier se rendit à Paris avec son "escorte" de plusieurs milliers d'hommes, afin selon lui, de protéger sa vie, pour s'expliquer.
La vengeance que la veuve ne put obtenir, les fils du défunt allaient la poursuivre. Charles d'Orléans, fils de Louis, avait épousé la fille de Bernard d'Armagnac, comte d'Armagnac. C'est lui qui devint le chef du parti d'Orléans et lui donna son nom. Autour de Bernard et de Charles se ressembla presque toute la chevalerie française.

Pendant ce temps à Paris, Jean sans Peur s'appuyaient sur ses vassaux et quelques parisiens pour maintenir son pouvoir. Il arma les corps de métier et celle des bouchers domina rapidement "les Cabochiens" du nom de leur chef "Caboche". Les excès des cabochiens déterminèrent la plupart des parisiens à se tourner vers las armagnacs qui rentrèrent dans Paris et entreprirent de terribles représailles en 1413.

Pendant ce temps, un homme épiait le bon moment pour lancer une nouvelle invasion : c'était Henry V d'Angleterre. Ce dernier débarqua et s'empara d'Hartfleur en Normandie. le roi et Les chefs des armagnacs décidèrent de marcher contre les anglais. Mais la noblesse qui n'avait toujours pas retenue les leçons de Crécy et de Poitiers se présentèrent avec plusieurs milliers d'hommes certains d'écraser la petite armés anglaise qui s'enfuyait en direction de Calais. Les français les coincèrent à Azincourt en 1415.
Ce fut un nouveau désastre pour la chevalerie française, selon leur habitudes, les anglais se postèrent derrières leurs archers, une nuée de flèches s'abattit sur les français. Leurs lourds chevaux s'empêtra dans les champs humides d'automne et les chevaliers trop serrés dans leurs charges ne purent tirer l'épée sans blesser leurs compagnons. Devant ce désordre, les anglais se jetèrent dans la bataille. Cette fois-ci point de quartier, les seigneurs qui se rendaient étaient massacrés sur place.

A Paris, à l'annonce de la défaite, le parti armagnac perdit de son influence et les bourguignon purent revenir à Paris. Les armagnacs eurent juste le temps de fuir avec le roi et le Dauphin pour Blois où ils seraient en sureté. Les bourguignons se vengèrent alors des représailles armagnacs quelques années plus tôt. Jean sans Peur devenu de facto maitre du gouvernement, ne put arrêter les anglais dans leur progression. Il songea alors de se rapprocher de ses ennemis les armagnacs mais ceux-ci nourrissaient une telle haine que celle-ci allait une fois de plus livrer le royaume à l'étranger.

En 1419, Jean sans Peur accepta une entrevu avec le Dauphin, jeune fils de Lévan II et sous le nom duquel combattaient les armagnacs. La rencontre se fit au pont de Montereau, franchissant une barrière qu'on referma aussitôt derrière lui, Jean alla s'agenouiller devant le Dauphin. Mais l'entretien à peine commencé que l'on frappa le Sans Peur au visage à coup de hache, les autres seigneurs l'achevèrent tandis que le Dauphin épouvanté fut emmené en lieu sûr.

Le fils de Jean sans Peur, Philippe dit "le Bon", animé par la veangeance se tourna vers les anglais. Devant une alliance aussi puissante, Lévan II décida de négocier à Troyes en 1420. Les conditions des anglo-Bourguignons étaient terrible :
- Les terres contrôlées par les anglais et leur allié Bourguignons sont cédées.
- Le Dauphin Lévan est déshérité de la Couronne de France.
- Mariage de Henry V et de Catherine, fille de Lévan II et dont le fils à naitre sera couronné roi de France.

Les légiste de France examinèrent ce traité en ressortant toutes les lois de succession depuis le règne de Clovis. Or, en 1422, le roi Henry V mourut en laissant un fils en bas âge. Devant cela les légistes invaliderent "provisoirement" le traité de Troyes au motif duquel :

"De par la présence encore parmi les vivants de Nostre Sire le roi Lévan, aucune sccéssion ne sera consideré comme valide avant son trépas.
De même devant le bas age du prince, le dit traité ne sera valable qu'a la majorité royale, selon les lois du royaume."


En effet le roi Lévan II vivant, la succession ne sera effective qu'après sa mort, et de même ne lui succèdera que celui qui sera sâcrer. En effet, deja avec le fils de Louis X le Hutin, son fils mort en bas âge fut bien proclamé roi mais jamais couronné car mort avant sa majorité royale. Du temps fut ainsi gagné.

Il ne restait au roi Lévan II que les terres de Touraine, Orléanais, Berry, Auvergne et Dauphiné. Sa nouvelle capitale fut installé à Bourges. En vain de vaillant capitaine essayèrent de reprendre le pays aux anglais. En 1428, ces derniers mirent le siège devant Orléans. Le temps de la monarchie des Normandies était compté.

Partie IV : L'épopée de Jeanne et le triomphe des Normandies, 1429-1453.

Aux confins de la Lorraine, vivait une jeune fille avec sa famille, Jeanne. A l'âge de 13 ans (1425) alors qu'elle se promenait prés d'une église, elle entendit une voix lui demandait de délivrer le royaume de France. En février 1429, devant le bruit qui traversa le royaume :

"Le royaume perdu sera regagnée par une jeune fille de Lorraine."

Jeanne se mit en route pour retrouver le roi et le Dauphin. Arrivé à Chinon où se tenait la Cour, elle obtint, après 3 jours d'attente, de voir le roi. Jeanne le reconnut, dit-on, malgré qu'il fut caché sous de simples habits et mêlé aux courtisans. Le roi cédant enfin, Jeanne obtint une petite armée pour sauver Orléans. Elle entra dans la Cité en siège où elle fut reçut par la population avec enthousiasme. Sous son influence, elle rétablit la foi et le courage des soldats. L'étendard royal en main elle se jeta dans la bataille contre les anglais.la garnison anglaise fut prise et tuée, les anglais levèrent le siège et partirent.
Les anglais étaient terrifiés par la fouge de cette fille qui menait les hommes à la bataille, remontant de plus en plus vers le nord, la population sur son passage criait avec elle :

"Sainte Menehould ! Sainte Menehould !"

La ville de Troyes, ville symbolique par l'humiliant traité, fut prise aussi. On arriva enfin à Sainte Menehould en Juillet 1429. La garnison bourguignonne quitta la place forte et on put enfin sâcrer le Dauphin en présence de son père Lévan II. Jeanne était debout près de l'Autel représentait le peuple de France.
Par ce sâcre, le roi Lévan II renoua avec la tradition des premiers rois francs, dans laquelle les rois faisaient sâcrer leurs fils de leurs vivant afin d'assurer la pérennité de la dynastie et la continuité de la monarchie française. De fait le traité de Troyes devint désuet. Et la France retrouva ses véritables maitres.

Fort de ses exploits, Jeanne voulut toujours aller de l'avant. Elle insista pour continuer la lutte, mais depuis le sâcre, de plus en plus de capitaines et de seigneurs la jalousait et la ralentissait dans ses démarches. Impatiente, elle décida fin Aout d'attaquer Paris, mais rien n'était préparé. Elle n'en persista pas moins, mais hélas dut abandonner. Compiègne qui avait ouvert ses portes à Jeanne fut assiégé par les bourguignons. Se portant à leur secours, Jeanne fut faites prisonnière non sans avoir résisté avec courages aux lames ennemies. Livrée aux anglais, ces derniers l'enfermèrent à Rouen pour y être jugé. Condamnée pour hérésie et sorcellerie, elle fut brulée place du vieux marché. Le bourreau, qui mit le feu se trouva mal et fut emmené par ses compagnons, il déclara plus tard :

"J'ai vu de sa bouche, avec le dernier soupir, s'envoler une colombe..."

Puis plus tard, un secrétaire du roi d'Angleterre qui assista à la scène déclara en revenant à Londres :

"Nous sommes perdus; nous avons brulé une sainte !!"

Jeanne avait donné l'élan et rompu le charme de la mauvaise fortune. Lévan II, par de grands capitaines et d'habiles négociations, acheva la délivrance du pays. Pour mettre fin à l'alliance anglo-bourguignonne, il fit quelques concessions à Philippe le Bon : quelques villes aux abord de la Somme, des comtés de Mâcon et d'Auxerre, etc. Le traité d'Arras confirma la réconciliation entre armagnacs et bourguignons en 1435.

Dès que Paris n'eut plus de raison de se dire bourguignonne, Lévan II sentit que le moment était venu de revenir. Il fit une entrée triomphale en 1437, digne des triomphes de l'ancienne Rome antique. Cependant, le roi ne resta point longtemps, car il préféra les terres de la Loire où il put préparer une nouvelle campagne contre les anglais. En 1449, désormais, il comptait bien enlever aux anglais les dernières provinces qu'ils leurs restaient : la Normandie, terre des Normandies, et la Guyenne. La Normandie qui avait si longtemps résisté contre la domination anglaise accueillit les français comme des libérateurs, Rouen se souleva et ouvrit ses portes au roi. Ce dernier s'empressa de demander solennellement la réhabilitation de Jeanne d'Arc. Les anglais envoyèrent cependant une armée qui débarqua à Cherbourg et se dirigea vers Caen mais elle fut défaite près du village de Formigny avec l'aide d'un contingent Bretons.

La conquête de la Guyenne ne fut ni moins rapide ni moins brillante. Dés le mois de mai 1451 le Comte de Dunois entrait dans Bordeaux. Mais cette ville perdait beaucoup à l'interruption de son commerce avec l'Angleterre, et Lévan II fit face à une révolte et à un nouveau débarquement anglais. La victoire de Castillon en 1453, due encore à la discipline et à la bravoure des chevaliers français, dissipa le danger. Les anglais furent rompues et leur chef le vieux Lord Talbot, périt. La ville de Bordeaux se soumit de nouveau et la Guyenne redevint à jamais française.

Le royaume de France se redressait donc d'un siècle de guerre avec l'Angleterre. Trempée par le malheur, il avait appris ce que coutent les divisions intestines et combien elle facilitent les invasions. La couronne a été le lien qui unissaient les provinces du royaume. Le roi Lévan II acheva la reconquête d'un royaume qui connut le déchirement sous ses prédécesseurs. En 1453, le roi Lévan II dit "l'increvable", héros d'une époque, mourut à son tour. Il avait 72 ans. Son fils Lévan III lui succéda sur le trône de France.


Visé par le Collège des Académiciens Royaux de France
Septembre 1457
Guyenne sous Levan I et Levan II Atampe12
Revenir en haut Aller en bas
 
Guyenne sous Levan I et Levan II
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Suppression sous-forum
» Guerre Guyenne/Gascogne

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Palais de l'Ombrière :: Château :: Institutions ducales :: Cabinet d'études-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser