[RP] Conciliation à Blaye

Le seigneur de Douce arriva à l'ombrière pour cette fameuse conciliation.

"Bonjour Procureur."

[HRP] C'est en aucun cas la salle que vous avez donné dans la lettre...[/HRP]

[HRP: oups, je renvoie donc le lien à LJD Bailey]

(hrp/ Je ne vous oublie pas! je rentre de vacances! J’édite dès que possible ce message pour le remplacer par l'histoire)

D'accord.

Le jeune homme soupira. Qu'est-ce qui avait conduit cette femme à devenir si froide. Quel était son secret? Avec elle, il serait donc inutile de faire le spectacle. Enfin cela ne l’empêcherait de lui offrir un bouquet de fleur pour commencer. Il l'observait, intrigué mais affichant un sourire désormais sérieux.

Madame le procureur, je pense que le respect est une des bases d'une bonne relation. Je constate que vous interprétez mes mots comme une insulte, ce n’est pas leur but.

Parlons d'humour et d'Anjou. Le fief supposé de l'homme ici présent se trouve dans une terre peu propice à la loyauté en ce moment, l'Anjou. Dans ma lettre, j'ai fais une allusion humoristique à l'Anjou comme on dit que "ils sont fous ces angevins" et tout ce qui s'en suit. Certes, vous me dites ne pas en posséder, mais il n'est pas interdit de vanner un royaume. Je regrette que cet homme ici présent l'ai pris pour lui. Je m'n excuse. En des temps où l'Anjou est en conflit contre Sa majesté Eusias, je trouvais aussi étonnant qu'un représentant de cette noblesse soit lieutenant et chef de port chez nous, en Guyenne, terre fidèle au roy. Comprenez que l'attitude des angevins puisse provoquer des sentiments conflictuels, je préfère en rire, c'est ma façon de l'accepter.

Toutefois, s'il y a plainte pour insulte ,il faut m’éclaircir quelques points. L'évolution de la coutume depuis 1453. De coutume, le procès pour insulte était réservé aux gens de bonne lignée, la noblesse, afin de régler des outrages faites aux vassaux du roy Levan III et pas au peuple. Le monde paysan n'avait pas à s'en soucier. D'ailleurs, on passerait notre temps au tribunal. Afin de ne pas commettre une bévue en rapport avec nos us et coutumes, serait-il possible de remonter dans le temps, à travers les archives et nos pères fondateurs jusqu'à ces origines pour savoir ce qu'il en est concrètement? Car je crois sans guère le désir de m'avancer que l'utilisation du procès pour "insulte" est un détournement d la justice, pour régler des comptes.

Soudain, Bailey devient moins souriant, plus sérieux.

Imaginez un homme qui rentre chez lui après son labeur, sa femme le traite de crétin car il a loupé l'heure du souper. Il faut porter plainte? Et je suis très sérieux. Croyez que j'aime ma patrie, j'aime me plier aux règles malgré les apparences mais il ne faudrait pas me prendre pour un benêt, ou un avant-gardiste qui testerait justice qui serait un moyen et non une finalité.

Certes, un coutumier, c'est simple et pratique, c'est moins rigide qu'un codex, plus libre d’appréciation. Mais pour moi, notre sujet, c'est un kiproko sinon un débord de la coutume.

Le procureur balaya les mots de Bailey d'un revers de main.

Messire Bailey, nous allons reprendre depuis le début. Je suis tout à fait au courant de vos multiples querelles avec le Lieutenant Cavendish, je dis bien lieutenant pour l’instant, car c’est bien là ce qui compte dans un premier temps. Vous avez une tendance évidente à la polémique ce qui en soit ne me pose aucun problème tant que celle-ci reste dans le cadre légal.

Je vous rappelle la loi qui régit notre justice et je vous fais lecture de l’article du Grand Coutumier de Guyenne que le Lieutenant Cavendish vous accuse d’avoir enfreint :

Citation :

Grand Coutumier de Guyenne, Livre II, chapitre IV, article 3 : le trouble à l'ordre publique (TOP)
Article 3
Le Trouble à l’Ordre Public, de manière générale, correspond à tout comportement portant préjudice à autrui voire à l'ensemble de la communauté.
Plus précisément, et de manière non exhaustive, cela comprend : (…)
- L'insulte, la diffamation. (…)

Le fait que messire Cavendish soit également fieffé et porte le titre de seigneur est, en soit, un élément aggravant contre vous.
En somme, vous avez insulté un homme assermenté de la Prévôté de Guyenne ainsi qu’un noble du royaume de France. Je me moque de connaître vos raisons. Je veux que cela cesse.

Léger regard en direction de Cavendish.

Vous êtes tous deux emberlificotés dans des rancunes qui asphyxient cruellement la ville de Blaye. Ne niez pas, Cavendish, vos appels compulsifs à la justice de Guyenne pour des broutilles finissent par décrédibiliser l’institution que je représente.
Quant à vous, Bailey, votre incapacité à vous taire ou du moins à rester courtois provoque des tensions inadmissibles. Quelles que soient vos raisons, elles ne justifient pas le recours à l’insulte. Vous êtes tous les deux, deux égocentriques incapables de vous écouter. J’éviterais de qualifier plus précisément ce que je pense de votre comportement à tous les deux car je risquerais de devenir désagréable.

Je vous demande donc, à tous les deux, ici, de trouver une solution à vos insupportables petites querelles de coq, la justice de Guyenne n’est pas une basse cour. Pour une fois, Bailey, sachez gagner en maturité, excusez-vous et acceptez l’offre de dame Gantra d’entrer dans le conseil municipal, où vous pourrez, alors, réellement tenter d’influencer la politique de votre ville.
Quant à vous, messire Cavendish de Castelroy, apprenez à régler vos affaires comme un citoyen responsable, par le compromis et les pourparlers, plutôt que de nous submerger de plaintes à répétition. Tout ceci n’a plus de sens, à force de tirer la corde, vous vous décrédibilisez complètement, à tel point que j’hésite désormais à vous faire témoigner au cours des procès. Et ne me faites pas le coup du noble courroucé.

J’en ai plus qu’assez. De vous deux, d’ailleurs. Je veux la paix, pour le bien de Blaye. Pensez-vous pouvoir vous comporter comme des adultes?

Dans l'instant, Bailey essaya de pondre un truc correct, il n'était pas à l'aise avec les récits non préparé.

Je suis sincèrement désolé, mes mots ont dépensé ma pensée. Je suis parfois un peu impulsif. Ceci ne se reproduira plus.

Une pensée lui vint.S'il avait été aussi simple de communiquer à Blaye, peut-être tout se serait passé différemment.