09 avril 1460 - Cérémonie d'allégeance à Mircha

Habitant Messages : 95 Date d'inscription : 13/03/2012

Arrivé depuis quelques jours en terres de Guyenne, Ascalon visita la région et en apprécia l'hospitalité. Il eut le loisir de gouter des vins locaux, ce qui le changeait bien des bières trappistes de sa région flamande, de même le vin était plus fort ici que celui qu'on importait en Flandres, il y aurait peut-être là moyen d'ouvrir une voie commerciale... Mais ce n'était pas l'objet de sa venue au Palais de l'Ombriere. La Duchesse Mircha, nouvellement élue, était monté à Paris se rendre au Louvre et faire allégeance au nouveau Roy de France. Il était maintenant temps que ses vassaux viennent ployer le genou devant elle.

La salle du trône avait été aménagé à cette occasion. Le héraut demanda à ce qu'on lui apporte un pupitre afin qu'il soit plus à l'aise et qu'il puisse y déposer tous les parchemins et autres documents.

Tout serait prêt pour le grand jour. Il déposa la liste des nobles de Guyenne qui ont été convoqués pour le 9 avril 1460.

Citation :: - Hélène de Demessy Montferrat, dicte "Lilynight", Vicomtesse de Bruilhois ( Dernière connexion le 20 Janvier 2012 ) En retraite spirituelle avant le début de la cérémonie.
- Ombres, baronne de Castillon de Médoc
- Alix.de.Vaisneau, vicomtesse de Fronsac
- Lachainep, vicomte de Noaillan ( Dernière connexion le 23 Avril 2012 )
~~- Elianor de Vergy, baronne de Lesparre et de Castelnau de Médoc~~
~~- Alexandre* de Demessy Montferrat, vicomte de Nérac~~
- Melior, duchesse de Castelmoron d'Albret
- El_Barto, vicomte de Cessac et seigneur de Veyrines
- Fantik, dame de Cambes
~~- Fradou, seigneur de Sabadel Lauzès~~
- Istar, dame de Sainte Bazeille : allégeance faite par son époux
~~- Zorgl, dame de Meauzac~~
~~- Emi, vicomtesse de Foncaude~~
~~- Dandolo, seigneur d'Andiran~~

Habitant Messages : 95 Date d'inscription : 13/03/2012

Tous les nobles avaient été convoqués, les messagers étaient parti aux quatre coins de la Guyenne et de France afin de délivrer leurs messages.

Le Héraut pouvait aller se reposer et faire un petit tour hors du Palais.

[ HRP/ Petit rappel :

Lors de la cérémonie, les nobles jurent à la province, en la personne du comte ou du duc, fidélité (obsequium), aide et service armé (auxilium) et conseil (consilium).

Le comte ou le duc leur accorde, pour la durée de son règne, protection, justice et subsistance. Il leur accorde subsistance en leur accordant fief, à eux et à leur descendance, ou en ne leur retirant pas fief déjà accordé.

L'Allégeance peut être faite par missive datée et scellée mais doit comporter les mêmes éléments que le serment oral.

Echéances :
Début de cérémonie : 09/04
Courrier de rappel : 04/05
Fin de cérémonie : (rp le meme jour) / IRL : 09/05 à 23:59 /HRP]

La duchesse avait reçu le message du Héraut, elle s'était apprêtée pour la circonstance, robe de soie verte, à haut col montant à l'arrière, orné de dentelles et de perles, chignon tarabiscoté comme l'affectionnait sa camériste dont l'imagination la laissait pantoise à chaque nouvelle cérémonie, tout juste s'il ne fallait pas des contreforts en pierre de deux mètres d'épaisseur pour étayer le tout ... et ça pesait une tonne, la migraine assurée ... un jour crac, un bon coup de ciseaux là dedans et adieu les bouclettes ! En attendant, fallait se tenir bien droite, pas trop bouger, sa couronne de duchesse tenant bien le tout ... bien pratique finalement cette couronne ... un peu lourde et clinquante mais bon faut ce qu'il faut et avoir parfois l'apparence d'un sapin de noël ...

Elle entra donc dans la salle, se dirigea vers le trône ... ah bin personne ... des gardes, un valet ou deux, qui baillaient aux corneilles.
Bon, pas grave, au moins j'ai de quoi m'asseoir en attendant le Héraut.

La duchesse s'installe confortablement, sort un petit livre de sa poche et se plonge dans les délices d'un poème d'amour.

Le Comte de Camboulas qui était présent au Palais de l'Ombrière pour quelques affaires se dirigea avec son jeune fils Arnaut en salle du Trône. Pour une fois ce n'était pas celle du Louvre mais il la connaissait fort bien pour autant.

Il emmenait désormais son fils un peu partout afin de l'éduquer aux responsabilités de la Noblesse. Le gamin avait les yeux grands ouverts devant le faste de la salle, a la fois intimidé et fier d'accompagné son père. Il posait plein de questions à son père qui lui semblait importante :

Dis papa tu la connais la Duchesse, elle est gentille ?

Alexandre regarda son fils en se mettant à sa hauteur

Oui je la connais un peu et elle est gentille. Ne t'inquiète pas chéri, tu feras une belle révérence comme je t'ai appris et elle te mangera pas.

Ils étaient les premiers, choses rares...Alexandre s'avança vers la Duchesse qui attendait tout en lisant un livre dont il semblait qu'elle apprécia le contenu.

Il fit une révérence une fois arrivé devant elle. Arnaut tenta de l'imiter du mieux qu'il pouvait.

Bonjour Votre Grâce, permettez que je vous présente mon fils Arnaut

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Relevant les yeux de son livre, avec un sourire rêveur, la duchesse se rend compte qu'elle n'est plus seule dans la salle du Trône. Elle range rapidement le recueil de poêmes dans sa poche, baisse les yeux et aperçoit un joli garçon aux yeux bleus limpides et plein de candeur ... et d'appréhension aussi sans doute.
Ayant toujours aimé les enfants, même si elle est trop jeune encore pour envisager d'en avoir ... bon et puis faudrait déjà trouver le père ... elle se lève, sourit à l'enfant et lui fait signe de venir plus près.
Elle farfouille alors dans sa bourse brodée et en sort un petit boulier en bois doré qu'elle transporte toujours avec elle.
Ayant été baillie et CAM bon nombre de fois, elle ne s'en sépare jamais.
Elle le tend au jeune garçon en murmurant : Voilà qui vous aidera grandement dans vos devoirs mon joli messire, faites en bon usage !

Puis se tournant vers l'heureux père de l'enfantelet, elle lui dit en souriant :

Votre devez être fier de votre fils Arnaut, il vous ressemble bien qu'il ait plutôt les yeux de sa mère. J'espère qu'il suivra les traces de son père et qu'un grand avenir lui est promis !
Vous transmettrez mes meilleures pensées à votre épouse, la comtesse Istar.

Comme vous le voyez, nous sommes seuls pour l'instant, mon cher comte.
Je vais retourner m'asseoir sur le trône, cela fera peut être venir le Héraut !

Avec un clin d'oeil au comte de Camboulas, la duchesse regagne son ducal siège et fait signe à un garde. L'attente paraîtra peut être moins longue avec un petit verre de vin de Bordeaux à la main ...

Arnaut n'en mème pas large lorsque la Duchesse se lève et lui fait signe de venir plus près...Même si elle fait un grand sourire il est impressioné mais elle lui tend un drole de truc avec des boules tout doré. De sa petite voix il lui dit

c'est quoi ? le regarde sous toutes les coutures et continue. C'est joli.

Le montre à son père

Je t'apprendrai à t'en servir mon ange, mais avant tout il faut remercier la Duchesse.

Merci ma Dame la Duchesse

Alexandre faillit éclater de rire et reprend son fils

Faut dire: Merci Votre Grâce

Merci ma Dame Votre Grâce

Le Comte regarde la Duchesse avec un sourire amusé car la jeunesse avait la pureté et la simplicité que certains n'avaient plus depuis longtemps. Il ne le reprit pas et laissa un instant son fils joué avec le boulier pour répondre à la Duchesse.

En effet Votre Grâce, je suis trés fier de mon petit Arnaut. Je vous remercie du présent que vous lui faites et de l'avenir que vous lui souhaitez.

Je ne manquerai pas de transmettre à mon épouse vos salutations, soyez en certaine, qui malheureusement n'a pu faire le trajet pour des raisons professionnelles.

La Duchesse repris sa place sur le trône comme il se devait et Alexandre se tient au pied de celui ci quand un garde apparait avec deux verres de Bordeaux

Espérons que le héraut ne vienne pas trop vite, imaginez qu'il nous prenne en train de boire, il penserait que nous avons là une drole de façon de prêter allégeance.

Le Demessy rit de bon coeur

Monument Ducal Messages : 3556 Date d'inscription : 19/04/2009

Lorsqu'il arriva à l'étage des broderies, des larges peintures et des dorures, ça gazouillait dans la salle de cérémonie. Un môme. Arf. C'était bien le premier qu'il voyait, en pareille circonstance.

C'est en costume armé que le noble bordelais et protecteur de la Capitale, actuel Capitaine des armées du Duché, se présenta. Un petit signe de tête aux deux gardes qui encadraient la grande porte ouverte.

Le Héraut s'était un peu retiré, plongé dans un registre. Un nouvel héraut pour cette cérémonie. Un autre. A croire que depuis Elianor, personne ne souhaitait s'installer dans cette partie de l'Aquitaine pour officier. Bref.

Bonjorn votre Grâce. Il s'inclina légèrement.

Comte. Cher Héraut, bonjorn. Je suis El Barto.

Habitant Messages : 95 Date d'inscription : 13/03/2012

Et le Héraut n'était pas présent. S'était-il perdu dans le Palais ? Une dégustation du nectar local aurait eu raison de lui ? Assez pour qu'il délaisse la cérémonie ? Que nenni !

C'est tout essoufflé et les tempes humides qui laissaient trahir un course dans les couloir, qu'il se présenta dans la salle du trône. Il ralentit alors sa cadence pour se diriger vers la Duchesse qui était déjà en compagnie de nobles.

Votre Grâce, veuillez m'excuser ... Les couloirs du Palais auront eu raison de ma ponctualité...

Il mit alors en évidence ses caducées et il ouvrit la cérémonie. Il se tourna vers la Duchesse Mircha pour la questionner, mais à haute et intelligible voix afin que tous ceux présents puissent entendre.

Votre Grâce, pour le passages des allégeances, souhaitez-vous procéder au premier venu ou préséance ?

Le Héraut mit ensuite un peu d'ordre sur le pupitre, et salua le jeune noble et son père ainsi que le vicomte El Barto.

La vie était belle, le printemps était là, le soleil brillait, les oiseaux chantaient et une nouvelle duchesse siégeait sur le trône ducal de Guyenne. Comment cela, j'en fais un peu trop? Oui, bon, d'accord. Tout ça pour dire que la poupée était de fort bonne humeur ce jour-là en se présentant en salle du trône. Vêtue d'une légère robe de soie verte, les cheveux flottant librement, ou presque car ils étaient tout de même sagement recouvert d'un voile de gaze, elle savourait la joie d'aller prêter serment à une duchesse qu'elle admirait.

Pénétrant de son pas claudicant dans la salle du trône, elle salua de la tête les présents: la duchesse bien sûr, le héraut, le vicomte de Cessac... Et le comte de Camboulas auprès duquel se tenait un jeune enfant, plongé dans la manipulation d'un joli boulier.

La quintefeuille hésita une fraction de seconde avant d'aller délibérément au-devant du comte. Leurs relations étaient, très logiquement, passablement tendues depuis plusieurs années, et la faute lui en incombait très largement. N'étant plus la gamine emportée et capricieuse de jadis, ou plus exactement ayant appris à maîtriser ses emportements, il lui appartenait de faire le premier pas pour réparer ses rudesses passées. A mi-voix, pour ne pas troubler la cérémonie qui commençait, elle tâcha donc d'engager la conversation, un aimable sourire aux lèvres.

Le bonjour à vous comte. C'est un plaisir bien rare de vous voir en personne aux allégeances guyennoises! Mais je vois que vous êtes venu accompagné, ce jeune garçon serait-il votre fils?

Ombres rentra dans la pièce et resta à l’écart.

Sur cet entre fait pendant que son fils jouait avec le boulier d'autres Nobles arrivaient...

En premier lieu un Vicomte qu'il salua de manière militaire.

Le bonjour Vicomte. Je vois que vous faites désormais carriere militaire.

Puis le héraut, reconnaissable à ses caducés arriva essoufflé ce qui provoqua un leger sourire compatissant à son encontre sur le visage du Comte.

Bonjour Héraut.

Et Arnaut relevant la tête soudainement

Bonjour Messire le vicomte , bonjour messire le Héraut, je suis Arnaut de Demessy

Alexandre mit affectueusement la main sur l'épaule de son fils qui visiblement se sentait de plus en plus à son aise. La cérémonie commençait et Alexandre prit place avec son fils.

Alexandre termina son verre de Bordeaux un peu géné lorsque la Duchesse de Vergy apparue. Cela faisait un sacré bout de temps qu'ils ne s'étaient pas croisés sans pour autant s'éviter. Le passé avait été douloureux entre eux mais le vassal de Lesparre était bien loin. L'eau avait coulé sous les ponts de Guyenne et le Camboulas avait tracé son chemin sans trop regardé derriere. Elle s'approcha discretement et entama la conversation, ce qui surprit dans un premier temps Alexandre ne s'y attendant que peu, mais ne laissa rien voir. Il était surement temps de tirer un trait définitivement sur les rancoeurs passées. C'est donc naturellement qu'il lui répondit en murmurant.

Bonjour Duchesse. Il est vrai que je n'étais pas venu depuis un bon moment en Guyenne, même si j'en ai des nouvelles réguliérement. Mais je me devais de venir en personne pour remercier la Duchesse Mircha.

Arnaut se tourna vers moi et me tira sur la manche m'ayant entendu, me dit tout bas

Papa, papa mais y a combien de Duchesse dans un duché

Alexandre sourit à son fils et continua à murmurer

Duchesse, laissez moi vous présenter mon fils Arnaut

Se tournant vers son fils, il lui expliqua

Chéri il y a une Duchesse régnante et d'autres qui l'ont été mais ont le même titre.

Il salua d'un signe de tête la Baronne Ombres qui resta a l'écart

Habitant Messages : 95 Date d'inscription : 13/03/2012

Le héraut était debout derrière son pupitre, il reprenait petit à petit ses esprits. Il contempla la salle et ferma un instant les yeux.

HRP/ en retraite demain jusqu'à lundi voire quelques jours de plus, les joueurs peuvent faire intervenir leur perso et prêter allégeance à la duchesse,selon sa réponse. Désolé pour ce petit désagrément. Bon à vous /HRP

Comme le héraut semblait perdu dans ses pensées...Alexandre se dit qu'il serait désobligeant de faire attendre plus longtemps la Duchesse de Guyenne. Puisqu'il avait été le premier arrivé, il serait donc le premier à porter allégeance.

Il prit la main d'Arnaut et lui dit à l'oreille:

Tu viens avec moi et tu fais tout comme moi d'accord

Arnaut hoche de la tête intimidé par la situation. Les Camboulas se placent alors face à la duchesse.

Votre Grâce, je vous propose de procéder sans attendre à l'allégeance des Demessy en compagnie de mon fils si cela ne dérange personne.

Mircha avait salué chaque arrivant, contente de voir les nobles arriver dans la salle du Trône, avec élégance et distinction, comme il se doit. Certains qu'elle connaissait bien, puisqu'elle travaillait avec eux au conseil, de solides piliers sur lesquels elle savait pouvoir compter en toute confiance, enfin intellectuellement parlant uniquement, en ce qui ce qui concernait la gracile duchesse Elianor, mais pour le capitaine, dans tous les sens du terme !

Elle leur sourit, ainsi qu'à la baronne Ombres qu'elle avait saluée sur la place de Bordeaux devant le stand de la tombola organisée par la mairesse.

Puis se tournant vers le père et le fils, elle hocha la tête.

Bien sûr mon cher comte, commencez je vous prie, et votre fils peut également participer, ce sera un grand plaisir pour moi et j'en suis sûre, un souvenir impérissable pour lui ... comme pour moi d'ailleurs ... dit-elle avec un petit clin d'oeil au comte.

Et bien puisqu'ils avaient eut l'autorisation accompagnée d'un clin d'oeil d'un air complice pour son fils, Alexandre s'avança un peu plus et mis un genou en terre, baissa la tête en signe de respect.

Arnaut avait suivi son père et mis lui aussi son genou sur le sol, il baissa avec un leger temps de retard sa tête tout comme son père, le surveillant du coin de l'oeil.

Alexandre prit alors la parole

Nous, Alexandre de Demessy, vous reconnaissons vous, Mircha Celeste de Champfleur, Duchesse de Guyenne par la grâce des urnes, comme suzeraine.

Nous vous devons donc par conséquent respect (obsequium), aide (auxilium) et conseil (consilium) pour le Vicomté de Nérac et la Seigneurie de Sainte Bazeille.

Que si un un conflit venait à vous opposer vous, Mircha Celeste de Champfleur, Duchesse de Guyenne à un tiers, nous jurons que nous prendrions cause pour vous sauf si celui-ci vous oppose au Roy de France au quel cas nous prendrions cause pour notre Roy.

Et le petit Arnaut de continuer fièrement, puisque son père lui avait dit de faire comme lui

Moi, Arnaut de Demessy, je vous reconnais aussi Duchesse

Alexandre sourit amusé tout en gardant la tête basse en attendant la réponse de la Duchesse

Habitant Messages : 81 Date d'inscription : 28/10/2009

Allégeance.
Quelques rayons de soleil s'infiltrèrent dans les appartements de la duduche en herbe alors que celle-ci s'apprêtait pour se rendre au Palais de l'Ombrière afin de porter allégeance à la nouvelle duchesse de Guyenne. Il est bien vrai que Boucle d'Or avait pris l'habitude de rédiger missive afin de prêter serment auprès de ses terres guyennoises mais en ce jour, ses petons se trouvaient à Fronsac.
Qui l'eut-cru?
Arnaut.
Bien entendu, son intendant était responsable de sa venue en son vicomté puisque l'Insupportable lui avait donné l'envie de revenir en ces terres saintes à ces yeux, où elle naquit voilà maintenant une vingtaine d'années.

Prête.
Alix était fin prête pour se rendre au château. Et quel château!
Les souvenirs revenaient sans cesse en sa mémoire de poisson rouge, les années étaient passées et pourtant il lui semblait que son entretien avec la jeune Elianor datait de la veille. A croire que la Fronsac eut mis le temps en pause bien qu'à présent elle était mère.
Tout naturellement, sa voix fluette se mit à crier dans le domaine afin de chercher Arnaut. La soit disant Merveille de la Guyenne, l'Insupportable. C'est ainsi que sa ducale personne le surnommait lorsqu'elle parlait de lui. Mais ça, il n'était point obligé de le savoir.
Une confiture séchée.
Deux confitures séchées.
Et d'autres, le temps du voyage pour arriver à l'Ombrière, furent nécessaires pour calmer les nerfs de la vicomtesse qui s'apprêtait à se jeter dans la gueule du loup. Des nobles, elle en connaissait à la pelle. Mais en Orléanais. Pas en Guyenne.
Que devait-elle faire? Sourire comme une idiote pour faire genre « hey salut c'est moi, vous me reconnaissez pas? » Ou plutôt arborer son masque de Princesse de Glace, comme feue sa mère la surnommait? D'un geste rapide, ses émeraudes se posèrent sur l'Insupportable.

Bon, vous me guidez et vous ne me perdez pas. Sinon je vous fais enfermer dans les geôles.

Avec le temps il commençait à connaitre l'Ombrière presque par coeur , du premier au deuxième étage , en passant par la cour et les alentours. Ainsi il savait où il devait se rendre le soir pour aller boire jusqu'à ne plus savoir marcher sans que personne ne puisse le voir , l'ivrogne.
Toutefois il n'a pas pu éviter la Duchesse de Beaugency qui le cherchait pour l'allégeance. "Rhaa quelle idée de l'avoir fait venir celle là" , pestant dans sa tête.

Soyez sans crainte Votre Grâce , je vais vous mener jusqu'à la salle du trône je connais parfaitement ce palais !

Malgré la menace des geôles , la Merveille ne pu s’empêcher de mener la blonde de l'autre coté du palais , aux jardins , histoire de la fatiguer un peu. Il savait très qu'elle ne pouvait se passer de lui à Fronsac et puis , elle n'oserait jamais s'en prendre à un conseiller ducal.

Enfin presque parfaitement , nous avons pris le mauvais couloir...désolé

Passant devant pour prendre la bonne direction , cette fois , il laissa un grand sourire s'afficha sur son visage pale.Il savait qu'elle allait lui faire payer ceci , mais bon il fallait profiter jusqu'au bout.
Arrivés devant la salle de trône , il s'arrêta devant les portes , faisant un geste de la main à la Vicomtesse de Fronsac pour l'inviter à entrer.

Nous y sommes Votre Grâce.

Une fois entrée , il la suivi de près , jetant un coup d'oeil rapide pour voir qui était présent , voyant que la cérémonie avait déjà débuté.

Habitant Messages : 81 Date d'inscription : 28/10/2009

A peine la menace fut-elle prononcée que l'Insupportable tenta de la rassurer. Du moins, était-ce l'impression que Boucle d'Or éprouvait. Qui pourrait croire qu'une personne puisse lui tenir tête? Bon je vous l'accorde, Alix n'est pas du genre à se salir les mains au point d'éprouver de l'affection pour certains « bisounours » parfois. Notez bien le « parfois » car il est primordial.

Naïve.
Ses petons suivirent la fausse Merveille puisque Arnaut certifia que le palais de l'Ombrière était parfaitement connu. Foutaise. Au fur et à mesure, le temps passa pendant que son frêle corps tentait de suivre l'imposant commissaire au commerce, avait-il l'intention de lui faire découvrir tout le château alors qu'il suffisait de se rendre à la salle du trône? Les sourcils se froncent petit à petit jusqu'à jeter un regard noir à son presque vassal qui se jouait d'elle. Ah pour sûr, son frère était de meilleure compagnie.

Et là, c'est le drame.
Les couloirs s'éloignèrent et les jardins apparaissent. La magie du Bazaumont ou du moins sa fourberie. A coup sûr Arnaut avait tout fait pour l'énerver. Sur ce point, les frères se ressemblaient! Bon sang de bonsoir, qu'avait-elle fait au Très Haut pour qu'il lui mette dans les pattes un filleul et un presque-vassal emmerdeurs à ce point?
Le minois se relève.
Les émeraudes ternies se posent sur le visage du conseiller ducal. Surtout respirer. Inspirer, expirer.. Et ainsi de suite, sinon le rouge ne tarderaient point à colorer ses pommettes et la voix fluette partirait dans des aigus insupportables.

Ahem... Le... mauvais couloir? Bien, guidez moi rapidement à la salle du trône. De suite.

Wouah si ça ce n'est pas un miracle!
Peut-être était-ce dû au sourire qu'il lui adressa, ou pas. Néanmoins la Fronsac ne s'énerva point, ou du moins en apparence puisqu'il était inconcevable pour elle de se présenter face à la noblesse guyennoise énervée par l'Insupportable. Ainsi donc, il passa devant elle et la guida -enfin- dans les bons couloirs. Dans la bonne salle.

Figée.
Le retour du drame. Ou devrais-je dire, l'apparition de la trouille battant au sein de la duchesse. Les mirettes balayent le lieu rapidement pour voir qui se trouvait là. Un visage connu. Un. Celui d'Elianor de Vergy, qu'elle eut rencontré lorsqu'elle était encore une jeune adolescente sortant du couvent. Sans nul doute ne se souviendrait-elle point de la Vaisneau. A n'en point douter.
Sans se pencher vers Arnaut, les lèvres laissent échapper un murmure:

Vous restez près de moi hein, ne m'abandonnez pas sinon je prends le bâton pour vous battre de mes mains!

La duchesse sourit au comte Alexandre et lui répond.

Nous, Mircha Céleste de Champfleury, Duchesse de Guyenne par la grâce de Dieu et la voix du peuple guyennois, vous promettons, Alexandre de Demessy, Vicomte de Nérac, Seigneur de Sainte Bazeille, protection, justice et subsistance, en retour de votre allégeance.

Puis se tournant vers l'enfant.

Et de même pour vous mon cher Arnaut.

Un signe de tête gracieux et une invitation à se relever.

Heureuse de votre venue mon cher Comte. Que votre séjour parmi nous vous soit plaisant.

La Duchesse avait eu la gentillesse de prendre acte de l'allégeance non officielle d'Arnaut. Elle avait jouer le jeu et celui ci en était pas peu fier. C'est donc tout sourire qu'il se releva en même temps que son père.

Le Comte attendit le traditionnel si ce n'est un baiser vassalique, dont il avait un mauvais souvenir pour lui avoir couté un fief, mais au moins une accolade de la Duchesse afin de sceller l'accord. Mais ne voulant pas mettre mal à l'aise cette dernière le Comte fit comme si de rien n'était. Il se contenta d'une révérence respectueuse et académique.

Je vous remercie Votre Grâce. J'ai toujours plaisir à me retrouver en Guyenne, j'y ai encore des amis et surtout les terres que vous m'avez confié. Et puis je crois que vous avez là un futur bailli.

Regarde son fils qui joue avec le boullier.

Alexandre se retira avec son fils pour laisser la place aux autres nobles

Invité

Fantik avait reçu la convocation pour cette cérémonie alors qu'elle se trouvait en Rouergue avec son époux qu'un de ces maux pernicieux faisait osciller entre la vie et la mort depuis bien des semaines.
C'est avec tristesse qu'elle l'avait laissé au monastère et repris la route de Montauban.
C'est donc l'esprit préoccupé qu'elle avait pris le chemin de l'Ombrière pour s'acquitter de son devoir envers la nouvelle Duchesse.

Elle se présenta à l'entrée de la salle du trône et déclina son identité au garde de faction.

Veuillez, je vous prie, annoncer Dame Fantik de Cambes, Vicomtesse de Naoillan.

Puis elle entra dans la salle, la parcourant d'un regard éteint et prit place à l'écart attendant que le héraut l'appelle.

Fradou avait reçu l'invitation du Héraut à se présenter auprès de la nouvelle Duchesse élue alors qu'il parcourait les chemins à la recherche d'une fameuse carte. Allez savoir, le pigeon du Héraut avait fait mouche puisque le courrier était arrivé comme il se devait.

Mais le temps se faisait pressant et Fradou fit au plus vite pour arriver au chateau afin de ne pas être en retard pour cette cérémonie mais comme à son habitude il ne fut pas dans les premiers arrivés quand il vit la salle.

Il entra sans faire un bruit puis pris place sur un des fauteuils jouxtant les murs en faisant signe discrètement au Héraut pour lui prouver sa présence. Il attendit ensuite son tour.

La poupée avait incliné la tête avec un grand sérieux pour saluer le bambin Demessy. Elle n'était pas assez âgée pour avoir oublié à quel point elle détestait, petite fille, quand on la traitait comme un bébé! Un petit sourire flottait néanmoins sur ses lèvres: comment ne pas être touchée par la spontanéité du jeune Arnaut?

C'est un fort bel enfant que vous avez là comte, vous devez en être fier.

Ne souhaitant pas troubler davantage la cérémonie qui s'annonçait, elle n'en dit pas davantage tandis qu'Alexandre* et son fils s'éloignaient pour aller, les premiers, prêter allégeance à Mircha. Les choses sérieuses commençaient, et avec elles la moins agréable partie: l'attente. Bien décidée à la meubler du mieux possible, la blondinette intercepta au passage l'un des valets du palais. Un verre de Bordeaux à la main ferait paraître le temps plus court.

Reportant son attention sur l'assistance, elle aperçut une jeune femme blonde dont le visage, sans être familier, ne lui était pourtant pas inconnu. Parcourant mentalement la liste des nobles de Guyenne, qu'elle connaissait encore sur le bout des doigts, elle ne tarda pas à se convaincre que la jeune personne en question était la vicomtesse de Fronsac. Une fois l'idée en tête, il était finalement aisé de reconnaître, dans les traits de la jeune femme, la ressemblance avec l'adolescente rencontrée jadis lors de son baptême et anoblissement. Le regard fixé sur la Vaisneau, la duqueseta sourit et inclina légèrement la tête en guise de salut, manière pour elle d'indiquer qu'elle l'avait reconnue.

Le héraut semblait occupé ailleurs ... peut être à goûter le bon vin de Bordeaux servi sur la desserte au fond de la salle ?
Bref, la duchesse ne pouvait pas faire attendre toute la noblesse de Guyenne rassemblée ici, ces personnes avaient sûrement des tas de choses importantes qui requéraient leur présence ailleurs ...
Elle se tourna donc vers l'assemblée des nobles et les invita à présenter leur allégeance dans l'ordre qui leur conviendrait le mieux, sans souci de préséance.

La brune arriva, toujours en retard comme à son habitude. Elle était vêtue simplement puisqu'elle passait son temps à courir partout, il lui fallait donc du pratique. Le tout est que ce soit propre...
Elle entra dans la salle de cérémonie, jeta un oeil sur tout le monde qui attendait déjà et alla se caler dans un coin que son tour arrive.

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