Mariage de Lorca et Louise Joualvert

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

C'est sûr que de se décider à aller jusqu'en Guyenne... donc aux limites de la civilisation en fait... pour un Périgourdin ç'avait été dur. Très dur même. Côtoyer la misère, la pauvreté... Mais bon... cela pouvait déplaire à l'archevêque aussi avait-il accepté.
Parti à la hâte, ses bagages étaient minces, quelques cierges, un peu d'encens, une cinquantaine de tonneaux d'alcool et sa sempiternelle vieille bure orange vif de Grand Prêcheur trucmachinchosiste.
Pour des raisons purement temporelles nous passerons sur le périple dans la ville de Bordeaux et sur les longues heures passées à retrouver son chemin. Nous ne garderons que l'essentiel: il avait fini par la trouver cette satanée cathédrale et il était à l'heure. Eh forcément! Quant on est le clerc officiant on est TOUJOURS à l'heure vu que rien ne peut commencer sans vous!
Bref.
Un grincement caractéristique s'éleva dans le silence glacé du lieu saint lorsque le gamin y pénétra. Pas mal de monde était déjà là et les multiples regards qui le transperçaient lui faisait reconsidérer sa notion du retard pour le clerc officiant. Mais qu'importe!
D'un mouvement ample de la bure, le curé de Bergerac, s'avança avec grâce et majesté... puis se releva comme ledit mouvement ample venait de s'enrouler autour de ses chevilles et l'avait fait se vautrer sur le dallage, notant au passage que le sol ici était aussi dur qu'à Bergerac.
Notions architecto-géologiques passée il se plaça alors devant son pupitre et s'exclama des paroles saintes et solennelles.

Vala, vala! J'suis là! Bordel, c'est dur à trouver votre cathédrale dans votre patelin paumé là! On peut commençionner!

Voyageur Messages : 3 Date d'inscription : 18/12/2009

Triviaaaaaaaaaa ! Oh mon dieu, Oh mon dieu, Oh mon dieu !

Elle arriva toute essoufflée devant son amie mais sautilla sur place tellement elle était excitée.

Tu sais quoiiii ? J’ai acheté du vin de Bordeaux ! Y’a une femme qui en vend sur le marché et moi je passais et du coup je suis allée voir et on a discuté et tu penses bien… Elle reprit son souffle.
Ah pis bonjour au fait ! Bref, j’ai acheté un tonneau et la dame elle cherche des gens pour se marier ! J’ai dit oui ! Pas pour le mariage hein, pour être témoin. Et j’ai dit que je trouverai quelqu’un donc faut que tu viendes, vite ! Y’a plein de tonneaux !!!

Passons sur les détails, la conversation, le trajet etc. qui sont sans importance, surtout quand la narratrice n’a aucune idée sur la question et arrivons-en au fait.

Les deux jeunes filles arrivèrent devant l’église. Effort vestimentaire et tout. Ben ouais, elle avait secoué leurs chemises, hein, ça veut tout dire.

Ah, la dame elle s’appelle Louise. Et le futur, Lorca. Pas Orka hein ? Ca c’est notre baleine à nous, c’est une fille, rien à voir. Nan, Lorca. Donc on doit être là, on doit dire un truc de témoin et hop c’est fini. J’imagine que « j’ai tout vu monsieur l’agent, c’était lui ! » ça suffit. Et après on boit. Fastoche.

Elles entrèrent. Mahaut se vautra par terre, normal, elle avait jamais capté le coup de la petite marche derrière la porte. Lotx était devant l’autel. Elles s’approchèrent en poussant tout le monde.

J’ai tout vu ! C’est Lotx ! arrêtez-le ! Voilà c’est bon on est là. On fera une quête après ? Nan parce que ça rapporte… On est dans une contrée sauvage mais quand même...

Une gerbe de fleur à la main, coiffée comme pas deux, et puis avec une robe d'un jaune doré que j'vous raconte pas comment elle est tendance, la petite Joualvert tapotait du pied en attendant l'arrivée du curé périgourdin et les témouines du même trou. On parlait de quart d'heure gascon généralement... M'alors, la demi-heure périgougourde, ça, c'était pas de la paupiette!

Une trébuchade résonna dans le lieu au silence presque pesant -presque! Et ils se retournèrent en découvrant ledit curé lustrer les pavés de l'église avec une sorte de bure orange pète-mirettes de toute horreur.

La blondeur sourit avec un air constipé.

Seconde cassage de margoulette par derrière (oui, l'entrée, bah Lolo et Loulou lui font dos). Hop, on se reretourne, et on n'a aucun torticolis. Les témouines étaient (enfin) arrivées, elles aussi. La cérémonie pouvait commencer. Woh qu'on sent la tension, j'vous dis pas!

Voyageur Messages : 6 Date d'inscription : 18/12/2009 Age : 83

Elle a pas tout suivi. De base, la jeune fille se promenait tranquillement, puis une tornade est passée, avec du vin, criant des mots avec "Lorca mariage Bordeaux témoin" dedans.
Trivia a tout juste eu le temps de se couvrir le visage avant d'être embarquée quasiment de force vers la cathédrale. Bordeaux... ses rivages, ses remparts, ses... Faudra qu'elle pense à inaugurer sa barque un jour..

Se penchant avant d'entrer (oui, on passe aussi le trajet, faut dire qu'à force picoler, on voit pas le temps ni le paysage défiler), elle souffle à Mahaut : T'en fais pas, je veux bien témoigner, je suis douée. Même qu'une fois j'ai fait un faux témoignage et que du coup ben la personne elle a payé une amende beaucoup plus petite.
Sinon, j'ai qu'à faire tout comme toi, hein.

Oui, enfin.. en voyant Lotx se vautrer, et Mahaut faire pareil... C'est peut-être une tradition périgourdine sur les terres guyennoises ? Ou alors, un truc à faire pour les mariages...
Bah, dans le doute.. La jeune fille hausse les épaules, et se jette au sol à son tour, pour ensuite se relever et se placer à côté de l'ivrogne.
Hum ? Ah, oui, "lequel, d'ivrogne"...
Elle se place donc à côté de l'ivrogne qui n'est pas habillée en orange couleur bile de crapaud. Voilà.

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Lorca sortit de la sacristie, dont il avait gardé les clefs et dont l'archevêque n'avait jamais songé à changer les serrures. Vu l'heure, et malgré l'occasion, il n'était revêtu que d'une tenue simple, braies et chemises brunes, avec simplement sa plaque du dragon en sautoir avec sa médaille de baptème.

Il sourit à louise et alla se placer devant l'autel, s'emparant de son livre des vertus qu'il avait laissé sur un banc au premier rang.

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

C'était son premier mariage. Bon, certes, tout le monde s'en fout, néanmoins ce point est essentiel à la compréhension du pourquoi le gamin n'arrêtait pas de gesticuler, tâtant sa bure de toute part pour se rendre à l'évidence: non sa bure n'avait pas de poches! Pourtant il n'avait pas rêvé, ses antisèches il les avait bien fourré quelque part mais impossible de savoir où. Cela devenait d'autant plus fâcheux lorsque l'on savait que le curé Bergeraquois connaissait autant le dogme et le droit canon que le chargé du ménage d'ici devait connaître le savon.
L'air très embêté il se racla alors la gorge et fit ce qu'il savait le mieux faire: meubler.

Aheum... Donc... euh... bonsouareuh tout l'monde... nous sommes ici pour célébrationner l'union de messire Lorca et de dameuh Louise Joulamachin dans l'amitié aristobidulienne...

Il y eut quelques secondes de battements.

Et... euh... donc c'est bien...

Se forçant à réfléchir le gamin se rappella alors vaguement d'une partie du dogme sur le mariage... La cause matérielle... un homme et une femme fidèles de l'église Aristobidulienne. Il se retourna vers les fiancés.

Euh... donc... euh... avant tout messire Lorca vous 'pouvez m'certifier que z'êtes bien un homme? Et vous ma dameuh que z'êtes bien une femme?

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Lorca s'avança et regarda le jeune curé avec ironie.

Oui je suis bien un homme, non interdit de mariage, non ordonné, enfin bref, toutes les conditions requises sont remplies.

Le regard du faucon noir foudroya tout de go le p'tit père Lotx, quand il osa l'appeler Joulamachin... C'était même palpable, que sa bure aurait pris un ton un peu plus crâmé d'un coup. Fronçant du nez, la blondeur marmona, extrêmement courroucée...

Mmm... Moui... Je suis bien née dans une rose... Euh, je suis bien une femme. Baptisée à Lourdes, en plus.

D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle était ronde et grosse, la Joualvert.

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

Formalités passées, le gamin reprit alors plus haut.

Bon... euh... donc les témoins seront dameuh Mahaut et Trivia... on a fait 'vec s'qu'on avait sous la main hein, faut nous excuser... Et euh... Comme le veut la coutume, j'vais vous dire un passage du dogme.

Grimaçant, il se concentra puis récita de tête le seul passage qu'il connaissait.

Citation :: La jeune Boulasse est né en 552 à Beaune en Bourgogne. Ses parents, païens, tenaient une taverne respectable sur la place du marché, la « Taverne des Hospices » (bière à 0,60 écus et menus à 6). Gens sérieux et respectables ils n’en priaient pas moins les idoles et méconnaissaient le message de L’Eglise. Cependant ces braves taverniers s’approvisionnaient en vin et bière auprès des moines des environs et Boulasse qui s’occupait de la réserve avait de fréquents contacts avec eux.

comme elle était ouverte et intelligente, les moines l’initièrent, à la fois, à la foi et à l’œnologie.
C’est au cours d’une de ses très longues nuits de formation et discussion théologiques dans l’arrière salle de ses parents qu’elle fût éblouie par la lumière divine dans le reflet d'une pinte.

Convertie et sure de sa foi, Boulasse quitta ses parents et choisi la voie de l’Eglise. Elle fut formée par un des moines qui l'avaient pris sous leur aile, fort impressionnés par sa force de conviction.
Ressentant le besoin impérieux de prêcher pour sa nouvelle foi, elle se fit ordonner secrètement prêtre en 582 , en dépit des interdictions et consciente des risques mais sure de suivre les desseins divins. Ne pouvant devenir curée, elle ouvrit une taverne « au bon croyant » où elle fit des conversions et donna des cours de catéchisme, et même dit-on, elle y aurait baptisé des croyants avec l'aide et le soutien du curé de Mâcon.
Rompue aux prêches de grande écoute et gérant sa taverne de main de maître, elle eut une action missionnaire d’envergure sur la ville et convertit les masses à la vraie religion. On se souviendra longtemps de son action charitable envers les vagabonds et de l’organisation de ses quiz religieux en taverne avec ses lots de bière à gagner.

Après avoir converti la plupart des habitants de Mâcon, Boulasse ressentit le besoin de voyager et de propager le message d’Aristote. Elle dirigea ses pas et son chariot plein de pains et de vin vers le pays alamand voisin, dans le SERG actuel, , pour les initier au repas de l’amitié aristotélicienne.

Cependant les habitants furent moins réceptifs à sa prédication et elle se trouva face à un roi cruel et païen, Childehald, qui refusa de renier les faux dieux de ses pères. Ne se décourageant pas , la sainte prêcha en public, construisit la première église à Cologne et voulut créer une taverne pour faciliter sa sainte tâche missionnaire.

Mais Childehald ne l’entendit pas ainsi et prit un arrêté anti-prédication. Boulasse l’ayant enfreint, elle fut déférée par le procureur et condamnée pour haute trahison. La sentence d’éradication devait être exécutée en place publique, pour édifier la population, et en utilisant l’outil de son crime : ses saintes victuailles. Le bourreau lui fit boire de force du vin en grande quantité mais la sainte ne faiblissait pas, soutenue par Aristote, elle supportait vaillamment son martyre, tout en prêchant encore depuis l’échafaud.
Childehald, fou de rage, décida d’en finir et ordonna de la noyer dans le dernier fut de Hautes-côtes de Beaune qu’il restait.
Quand on retira Boulasse du fût, son visage resplendissait de bonheur. Devant ce spectacle surprenant, Childehald fut frappé de repentir et, touché par la grâce, il se converti et fit convertir tout son peuple.
Ayant accompli sa tâche terrestre et ouvert la voie à la conversion des alamands, Boulasse décida de cuver tranquillement auprès du Seigneur et de rejoindre le soleil.

Depuis, Sainte Boulasse est devenu la patronne des vignerons et surtout des Taverniers et elle est encore invoquée par ceux-ci ou par leurs clients lorsqu’ils doivent faire face à une soirée harassante de travail ! Il n’est pas rare d’entendre dans nos Tavernes, l’exclamation familière et pleine d’affection pour la Sainte : « Que la Boulasse soit avec toi ! »

Lecture terminée il revint alors à ses futur mariés. Là ils étaient censés s'échanger les consentements... mais bon, le gamin ne savait pas vraiment ce que ça voulait dire en fait.

Bon... euh... c'est l'moment, 'pouvez échanger vos consentements... allez-y, allez-y, j'vous rogarde d'accord?

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Dans son enthousiasme, Lorca lacha son livre des vertus et se mit à réciter un passage du livre des vertus adapté à ce genre de circonstances.

Citation :: " Maître, je suis en proie à un profond tourment de l’âme. Je voudrais te suivre dans tes enseignements, mais j’aime un homme qui habite ici et qui se nomme Yhonny, je l’aime d’un amour pur comme le diamant… Que dit Aristote sur cette question que dois-je faire ? "
Christos lui répondit: " Lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait. Mais, comme le baptême, le mariage est un engagement à vie, aussi, Natchiatchia, choisis judicieusement, car une foi que tu auras épousé Yhonny, vous ne pourrez plus vous y soustraire. "
Comme cette dernière parole frappa d’étonnement l’assemblée, car l’époque était à l’inconstance… Natchiatchia reprit :
" Mais, Maître, serons-nous assez forts pour respecter ce choix et vivre sans pécher ? "
Alors, Christos répondit :
" Sachez que l’humain doute par nature, que l’amour qu’il éprouve pour Dieu et pour son prochain peut connaître autant d’aléas que la vie comporte d’épisodes. Mais la vie vertueuse est un idéal vers lequel l’homme doit tendre. Et, dans son chemin, il peut s’aider de la prière. La prière peut en effet être le moyen pour tous de renforcer cet amour lorsque cela est nécessaire. N’oubliez pas non plus la puissance de la miséricorde, qui est accordée grâce à la repentance. "

Soudain, il se rendit compte de la drôle de tête que tiraient les autres. Il balbutia quelques excuses.

Oh pardon, je me suis emporté...

puis revenant au curé.

On doit pas réciter le credo ?

Louise adressa un sourire tendre à Lorca, qui avait gardé quelques habitudes malgré tout.

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

A la réaction du marié le gamin fronça les sourcils en guise de mécontentement.

Nan mais dites donc, allez-y, dites tout d'suite qu'y vous plaît pas mon mariage hein? L'est pas assez bien pour vous hein, c'est ça?

Croisant les bras.

Z'avez d'la chance qu'on soit pressés sinan 'croyez bien qu'j'aurais boudé!

Grognant.

Allez, fini d'rigoler maintonant, donnez votre consentement à votre dame et plus vite que ça!

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Oh là mon père, vous énervez pas, oubliez pas les sucres d'orges promis hein !

Lorca trifouilla un instant dans son livre des vertus et se tourna vers louise.

Bon, on est censés répondre oui à la question si on veut vivre ainsi dans le mariage.

Retiens son souffle un instant.

Oui !

après je te demande si tu veux être ma femme et tu fais la réciproque.

La tête de Louise se liquéfia dans la niaiserie totale.

Oui... Euh, oui? Mais je ne suis pas une bénie-oui-oui, moi!

Mais Lorca rajouta un p'tit truc, juste trois fois rien genre j'ai l'air bien con, maintenant, qui permit à Louise de faire le "hhhhaaaa" bien inspiré, bien expiré, bien profond.

D'acc-ooord!

Eh bien, oui, ma foi, vivons d'amour et d'eau salée.

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

D'un geste des épaules le gamin chercha à reprendre consistance.

Voilà, voilà... es-ce que vous voulez vivre dans l'mariage... Aheum... Sbien qu'es-ce que j'ai voulu dire 'videmment, pour qui vous m'prendez?

Raclement de gorge.

Donc j'crois qu'il est maintonant temps d'vous domander mutuellement si vous voulez être mari et femme hein?

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Lorca opina du chef en direction du gamin.

Oui c'est ça mon frèr...euh mon père.

Il tourna son regard vers la grosse loulou.

Louise, veut tu devenir mon épouse ?

Haussant un sourcil vers Lotx.

C'était pas la réplique de Lorca, ça? Bon, c'est qui le prêtre là-dedans! Lorca, tu restes à ta place!

Dit-elle en le menaçant d'une pertinente gerbe de fleurs.

Ah euh...

L'instant espécial! La grosse Loulou remit mieux sa gerbe de fleurs, de façon à ce qu'elle soit équidistant de ses épaules et de ses genoux qu'elle imaginait sous la robe, bien sûr, puis redressa la tête. Eut un léger frémissement du menton. La bouche en coeur, et un soupçon de trémolo dans la voix qui n'était point de trop, si vous voulez tout savoir!

Oui, Lorca, je le veux.
Et toi, veux-tu devenir mon époux?

Voyageur Messages : 6 Date d'inscription : 18/12/2009 Age : 83

Ah ben punaise.. ça c'est du mariage bizarre. C'est limite si Lotx et Lorca n'auraient pas du échanger leurs places. Bon, la mariée n'aurait pas été contente, mais ça aurait été sérieux et tout.
Parce que quand même, là... On peut pas dire que ce soit super solennel, hein.

Argh, et puis le credo...
En retrait soldat, en retrait.. Ah, Lotx le remet à sa place, ouf.

Un credo, et puis quoi encore.. Danser avec des ponpons et chanter pour encourager les mariés après les "oui"? Un regard à Mahaut... Hum... s'éloigner derrière Lorca pour pouvoir témoigner ensuite..
Enfin, vient le moment du oui et du consentement mutuel. Et ils ont toujours rien bu.. Étrange, venant des deux zigues.. Manque plus que la mariée dise oui au lieu de râler, quoi.

Ah, et les alliances et tout ?Elles sont prêtes ?

Vivement qu'ils en terminent. Les cathédrales, ça lui rappelle de mauvais souvenirs.

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Les alliances ?

Lorca se frappa le front du point.

Merdeeeeeeeeeeeeee, chavais bien que j'avais oublié un truc.

Délaissant momentanément le prêtre et la mariée, lorca se dirigea vers un fauteuil réservé aux nobles, s'en empara et le brisa sur son genou, gardant le dossier dans sa main. Puis avec le coutelas qu'il gardait toujours dans sa botte, il tailla grossièrement deux anneaux dans le bois de la chaise, profitant des nombreuses décorations à trous. Ca n'avait guère d'allure, mais c'était fait main, donc c'était un peu romantique non. Il tendit les "anneaux aux témoins".

Tenez mesdames, et faites gaffe, c'est fragile.

puis retournant en trottinant vers loulou, il laissa échapper.

Oui, je le veux. Moi, Lorca, je te reçois comme épouse et je serais ton époux. Je promets de t'aimer fidèlement dans le bonheur et dans les épreuves tout au long de notre vie.

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

Raclement de gorge.

Aheum... Messire Lorca la dameuh vous a posé une question!

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Racla de plus belle et cracha à côté de l'autel.

Et j'y ai répondu mon père.

Voyageur Messages : 3 Date d'inscription : 18/12/2009

Les mariages, tout le monde s’accorde à le dire, c’est long. Ben celui là, non. Etrangement, ça se passait vite et bien. Elle avait hoché la tête vigoureusement à certains moments, pour montrer qu’elle était bien réveillée et d’accord avec tout. Elle avait aimé le passage sur Sainte Boulasse qu’elle avait ponctué de « c’est vrai » « ouais, j’ai fait ça » « chuis trop rebelle, que voulez-vous. » « oui oui, c’est ma vie, c’est vrai ». Pis le marié avait lu un autre truc mais elle y connaissait rien en truc religieux alors là aussi, elle avait hoché la tête avec conviction. Bref, un plan sans accrocs.
Le marié lui tendit les alliances.
Pour ne pas les perdre, elle les enfila. Ce qui est toujours une mauvaise idée. Elles étaient coincées. C’est le chaud-froid, ça, ça vous gonfle les articulations comme pas deux. Sur la fin, elle avait donc complètement zappé la discussion et s’était échinée à les retirer. Quand elle y parvint, les alliances roulèrent par terre et elle poussa tout le monde, prêtre, témoin, mariés pour les récupérer. Une fois la chose faite elle les montra à tous, très fière d’elle. Attendrie, elle les regarda échanger les vœux puis les anneaux et se moucha bruyamment.

Non mais *snif* je suis trop émotive, c’est fou ! *snif*
C’est beauuuuuuuu ! Pis j’adore votre robe, dame, hyper facheune, nan, sérieux. Bon, Lotx, je témoigne ils étaient là, j’étais là, t’étais là, Trivia aussi, on se les pèle grave. Bravo à tous c’était super, on s’en refera un dès que possible ! C’est bon ? On peut boire maintenant ?

Voyageur Messages : 13 Date d'inscription : 18/12/2009 Localisation : Bergerac

Hochant négativement de la tête.

Ah nan, z'avez dit oui tout à l'heure mais ça compte plus. Z'aviez pas dit que c'était un oui réutilisable alors z'avez pas l'droit d'le réutiliser pour une autre question! Sinan s'trop facile hein!

Entrant en phase de bouderie.

Nan mais d'accord, pisque vous l'prendez comme ça continuez tous seuls hein hein? Faites comme si j'étais pas là, j'vous rogarde pis l'Très Haut aussi!

"Et comme ça je n'aurais plus à chercher ce qu'il faut faire ensuite" pensa-t-il.

Sauvez Willy Messages : 3627 Date d'inscription : 07/08/2008

Lorca lança un regard suppliant à lotx.

Non non, c'tait parfait mon père, même l'hach'vêque fait pas mieux. Continuez siouplait.

A la rue, la petite blonde opina du chef, se fit bousculer par sa propre témouine, se répercuta contre Lorca qu'avait pris d'la poudre blanche d'on ne sait où, que croyez-vous qu'il fît... Puis l'instant de l'anneau. Manquait des nains, des femmes à barbes, des hommes serpent et autres branquignoles pour parfaire le tableau.

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